Dans
un monde où de plus en plus de transactions importantes et sensibles sont effectuées sur
Internet, pourquoi quelque chose d'aussi important que le vote demeure sur
papier? Alors que le vote électronique offre de grands avantages par
rapport au vote traditionnel cependant il y a des inquiétudes à propos de son emploi
et les conditions nécessaires à voir dans l’environnement.
Il
existe sur le marché plusieurs appareils automatisés qui sont censés améliorer
les méthodes de vote et réduire les coûts, en particulier les coûts de matériel
et personnel. Certains de ces appareils, fait-on valoir, offrent un haut niveau
de fiabilité et de protection contre la fraude électorale. Beaucoup sont
capables de fournir des pistes d’audit. Certaines de ces machines de vote
électronique (MVE) ont été utilisées notamment en Australie, en Belgique, au
Brésil, aux États-Unis et au Venezuela au cours des dernières années, et
récemment, pour la première fois, dans l’ensemble de l’Inde. Aucune analyse
fiable n’a encore été effectuée sur la rentabilité des nouvelles technologies
de vote et de dépouillement, mais certains indices tendent à montrer que les MVE
pourraient réduire les coûts électoraux à terme, surtout les coûts associés à
l’impression et à l’entreposage des bulletins de vote ainsi que les coûts de
dépouillement. L’utilisation de lecteurs optiques pour le dépouillement des
votes peut assurer l’exactitude et la rapidité du processus électoral, tout en
maintenant l’emploi d’un bulletin de vote en papier qui peut être examiné
physiquement, en cas de litige postélectoral.
Avant
d’adopter toute nouvelle technologie électorale, il importe de bien jauger le
niveau de confiance du public, de procéder à des essais avec la participation
des parties prenantes et d’obtenir l’accord des parties prenantes principales
pour l’introduction des nouvelles technologies. À cause du manque potentiel de
transparence du vote et du dépouillement électroniques, l’utilisation de MVE
peut susciter la méfiance de certains détracteurs, qui peuvent faire valoir que
de tels appareils se prêtent facilement à des manipulations. Ce genre de
critique n’a rien d’étonnant, étant donné les failles de sécurité ainsi que les
omissions et les erreurs d’enregistrement régulièrement signalées à propos
d’appareils de vote à écran tactile ou autres utilisés aux États-Unis.
L’exactitude
et l’intégrité de ces appareils dépendent directement des entreprises et des
personnes qui les conçoivent, les programment, les testent et les
entretiennent. Il est possible d’introduire des MVE qui améliorent le processus
électoral sur les plans de l’intégrité, des coûts et de la rapidité, à
condition d’avoir mis en place des mesures claires de contrôle et de
responsabilité, telles que des audits réguliers ou des systèmes de sauvegarde.
Responsabilité pour l’utilisation de systèmes informatiques
L’utilisation
croissante de systèmes informatiques pour les opérations et la gestion
électorales crée des défis de responsabilité supplémentaires pour les OGE.
Indépendamment de la question de la pérennité, il importe d’assurer la
confiance du public dans l’exactitude et la fiabilité de ces systèmes.
Le
manque de traces concrètes d’opérations dans plusieurs systèmes informatiques,
le manque de transparence et la complexité de la programmation informatique
pour les non‑spécialistes, ainsi que les risques de manipulation des données
dont les médias font largement état par des reportages sur les virus et le
piratage, peuvent affecter la crédibilité des OGE qui ont recours à des
systèmes informatiques pour des tâches vitales comme l’inscription des
électeurs ainsi que l’enregistrement et le dépouillement des votes, mais sans
être ouvertement responsables de leur usage.
La
fiabilité et la sécurité des systèmes informatiques utilisés pour
l’enregistrement et le dépouillement des votes font encore l’objet d’un débat
intense. Aux États-Unis, au-delà des questions de performance technique, une
partie du débat a porté sur le comportement de fournisseurs politiquement
alignés. Les OGE doivent se montrer plus ouverts et responsables dans leur
usage de la technologie depuis que les médias ont diffusé des reportages sur de
présumés problèmes d’intégrité concernant les machines de vote mécaniques et
électroniques utilisées aux États-Unis, y compris les appareils de vote à écran
tactile comme ceux utilisés au Maryland en 2004. Le rapport de la Commission
Baker-Carter sur la réforme électorale fédérale, publié en 2005, traite
longuement des préoccupations au sujet du vote électronique.
Pour
assurer l’intégrité des systèmes informatiques, les OGE doivent
notamment :
- tester rigoureusement les systèmes avant leur mise en service et publier les résultats des tests;
- utiliser des systèmes d’exploitation et des applications à code source ouvert afin de favoriser la transparence des systèmes utilisés;
- permettre au public de commenter des versions d’essai des codes sources lorsque des codes sources ouverts sont utilisés. Par exemple, la Commission électorale du territoire de la capitale australienne a affiché sur son site Web le code source proposé pour son système d’enregistrement et de dépouillement des votes, et a invité les informaticiens professionnels à lui transmettre leurs commentaires;
- conserver dans un endroit sous contrôle indépendant une copie certifiée authentique du code autorisé pour chaque système informatique, et assurer régulièrement une vérification indépendante de ce code en le comparant avec celui utilisé par l’OGE afin de détecter et de supprimer tout changement non autorisé, comme cela a été recommandé aux États-Unis;
- assurer un audit régulier des systèmes informatiques, et plus particulièrement de leurs dispositifs de sécurité;
- veiller à ce que les systèmes informatiques produisent des documents de contrôle en papier pouvant être utilisés pour vérifier les résultats des systèmes, comme cela a été recommandé aux États-Unis;
- veiller à ce que des systèmes auxiliaires soient disponibles en cas de panne.
La technologie électorale a de
meilleures perspectives de pérennité lorsqu’elle peut être utilisée aussi à
d’autres fins sur une base continue. Il faut prendre en considération non
seulement ses coûts immédiats et les autres possibilités d’usages des fonds,
mais également les coûts futurs et l’expertise nécessaire pour leur entretien.
Toute évaluation de pérennité doit tenir compte des conséquences à plus long
terme.
Le processus de dépouillement des
votes est un de ceux qui font le plus souvent l’objet de mesures
d’automatisation et d’économie, et beaucoup d’appareils automatisés s’occupent
à la fois d’enregistrer et de compter les votes. À moins que des traces d’audit
en papier soient prévues pour chaque vote, ces processus automatisés peuvent
manquer de transparence.
Le processus de dépouillement est considéré comme un
élément vulnérable d’une élection, et doit toujours être mené de manière
transparente par un personnel bien formé.
L’exigence de transparence à toutes
les étapes du dépouillement et de la totalisation des votes peut limiter les
mesures d’économie applicables à un processus manuel de dépouillement.
Les avantages du vote
électronique
L'avantage principal du vote électronique est la vitesse à
laquelle les résultats peuvent être comptés et signalés. Avec les méthodes
traditionnelles de papier, les bulletins de vote doivent être collectés dans
différents sites de scrutin et consolidés à un emplacement central avant qu'une
équipe d'individus ne les transfère manuellement. Ce processus nécessite
beaucoup de temps, ce qui entraîne un grand retard dans l'annonce des résultats
des élections.
Avec le vote électronique, les
résultats sont disponibles presque tout de suite parce que les votes sont
comptés comme ils sont exprimés. Tout ce qui est nécessaire une fois que
les sondages sont fermés est de recueillir les totaux de chaque lieu de scrutin
et de les rassembler.
Les inconvénients du vote électronique
Le piratage n'est pas une blague. Il
présente également une sérieuse leçon sur les vulnérabilités de sécurité dans
les machines à voter qui les ouvrent à la manipulation et à la falsification.
Et plus les infrastructures de vote sont vulnérables, moins les électeurs
peuvent avoir confiance.
De
loin, les sceptiques du vote électronique citent également la facilité avec
laquelle des fraudes peuvent survenir.
Cela
pourrait se faire soit en personne, soit en modifiant physiquement les machines
à voter, soit à distance, si le système transmet tout type de données sur
Internet. En outre, permettre aux gens de voter à l'aide de leurs propres
dispositifs pourrait également poser d'importants risques.
Considérons
que les rapports montrent des appareils connectés à Internet peuvent être infectés
par une sorte de malware. Dans cet esprit, la publication de votes via ces
dispositifs ouvre l'ensemble du système à diverses vulnérabilités.
Une personne bien informée mais malveillante pourrait
changer des millions de votes électroniques et s'en sortir ‘’sans laisser de
traces’’, tandisque changer de nombreux bulletins papier serait impossible à ne
pas remarquer.
Bien
que la fraude pour le vote en personne soit possible, elle nécessite une fausse
photo ID, qui est généralement plus de travail qu'il ne vaut la peine de
fausser.
Vérification de l’Electeur et Confirmation de son vote par son empreinte digitale est la clé
Cette technologie utilise un capteur d'empreinte digitale pour vérifier l'utilisateur dans la base de données avant d'accéder au profil de compte et pour voter. Les utilisateurs de l'application peuvent s'authentifier par l'intermédiaire de l'ID d'empreinte digitale pour déverrouiller les périphériques ensuite pour imprimer et confirmer son vote à la fin du processus.Ceci va fournir des pistes d’audit.
Le vote électronique en vaut la peine?
Lorsque le gouvernement embauche une entreprise pour mettre
en œuvre ses machines de vote électronique, il est confiant que cette compagnie
rassemble et reporte ses votes avec précision. Mais il n'y a aucune
garantie que cela se produise, et beaucoup pensent qu'aucun système ne devrait
jamais être mis en œuvre s'il ne peut garantir un vote juste et impartial.
Beaucoup
d'endroits offrent déjà des mélanges des deux, comme l'utilisation de machines
de numérisation pour lire des bulletins de papier ou d'offrir un vote en ligne
pour sélectionner des groupes comme des soldats déployés. Certains
systèmes peuvent fonctionner bien en un seul endroit ou pour un type
d'élection, puis complètement plongés dans un autre.
De ce fait, il est presque
impossible de dire si le vote électronique est «meilleur» que le vote papier
traditionnel car il y a beaucoup de choses à considérer sur la sécurité d'un
système avancé de vote électronique. Mais à mesure que nous progressons
dans le futur,la technologie continuera de changer et d’être améliorée.
Dans beaucoup d’élections ,les
parties prenantes aux élections générales se plaignent et que des événements
survenus pendant le dépouillement des votes ont affecté les résultats de façon
défavorable et ont fait ressortir l’importance de la transparence dans
l’ensemble du processus de dépouillement. Dans ces cas, des inconnus auraient
modifié certains résultats après leur transmission par les bureaux de vote, et
les partis d’opposition ont jugé que ces actes avaient affecté les résultats
des élections.
Les
entreprises jouent un rôle majeur dans les élections déjà en faisant don de
millions de dollars aux campagnes , mais cette influence varie en
comparaison de ce qu'une société aurait eu si elle était chargée de mener une
élection entière.
Sources: AceProject et Makeuseof
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